Avis d’expert : Les bonnes stratégies pour préparer sa retraite

LesEchos – édition Week-End du 8 Octobre a dédié quelques pages du journal pour aborder le sujet de la retraite et les stratégies à adopter pour renforcer ses revenus. Dans cet article, Philippe Lauzeral, directeur général de Stellium a donné son point de vue d’expert sur le sujet.

A l’approche de la cinquantaine, la question de la retraite devient primordiale. Certains professionnels pensent qu’à cet âge, il ne faudrait plus se lancer dans de grands projets d’épargne, et pourtant plusieurs possibilités se présentent et sont nombreuses :

  • Dresser un bilan patrimonial : pendant la période des 50-55 ans, on peut faire un bilan patrimonial et si la capacité d’épargne est là, il y a des possibilités d’investissement de liquidités dans les secteurs traditionnels de l’immobilier et de la finance. Il faudrait penser également à l’optimisation de la transmission de son patrimoine. Dans le domaine immobilier direct ou indirect (SCPI), l’usage du crédit est conseillé pour son effet de levier.
  • Investir dans l’immobilier : même si l’opération peut prendre du temps pour espérer un retour sur investissement intéressant, elle pourrait apporter des revenus réguliers et permettre une réduction de facture fiscale (le cas des dispositifs Pinel ou Denormandie).
  • Atout fiscal du démembrement immobilier : selon Philippe, « Le démembrement peut même s’effectuer au profit des enfants, ou encore des parents qui ont besoin de trésorerie pour financer les frais liés à la prise en charge de la dépendance »
  • Souscrire un PER : Aujourd’hui, le plan épargne retraite séduit de nombreux épargnants par ses avantages, notamment la possibilité de sortie totale en capital et l’élargissement des cas de sorties anticipées. Pourtant, fiscalement, le PER est « accusé » de « reprendre à la sortie l’avantage fiscal donné à l’entrée ». Toujours selon Philippe, « dans de nombreux cas, la fiscalité sera moindre à la sortie, en raison d’un taux marginal d’imposition (TMI) en baisse au moment de la cessation d’activité. Bien sûr, pour cela, il est important de ne pas sortir en capital l’année même de la prise de sa retraite (le TMI est encore trop élevé) et d’attendre un peu. Il est tout à fait possible de conserver son PER, pendant sa retraite, et de piloter ses rachats en fonction de ses besoins et de sa fiscalité« .
  • Le plus de l’épargne salariale : elle permet d’augmenter les avoirs épargnés grâce à l’éventuel abondement de l’entreprise, de monétiser le placement des jours de compte épargne temps et offre des possibilité de choix de gestion.
  • Favoriser l’assurance-vie et le PEA : la combinaison entre les stratégies retraite et transmission est vivement recommandé à l’âge de 50-55 ans. Le fait de posséder un PER individuel et un contrat d’assurance-vie offre de nombreux avantages (protection financière du conjoint survivant en cas de décès, financer le quotidien à la retraire, transmission des capitaux sans fiscalité etc).
  • La question se pose également pour les chefs d’entreprises. Plusieurs possibilités s’offrent à eux à dix ans de la retraite : changement du régime juridique, mise en place de l’épargne salariale, l’acquisition des locaux professionnels, etc